Ces tableaux jumeaux, immergés dans un état d’autopoïèse dynamique, dévoilent un fascinant jeu de variations qui évoque une logique darwinienne. Malgré leur origine commune, ces œuvres évoluent de manière distincte, soulignant l’aspect adaptatif de leur processus créatif.
L’autopoïèse, concept élaboré par les biologistes Maturana et Varela, se traduit ici dans le domaine artistique par une capacité autonome à se régénérer et à se transformer. Les différences subtiles qui émergent entre les deux tableaux témoignent de cette évolution constante, introduisant une dimension organique à la création artistique.
Dans cette logique darwinienne, les variations entre les répliques des tableaux deviennent les mutations artistiques, propulsant l’œuvre vers des directions distinctes. Ces différences pourraient résulter de choix artistiques spontanés, d’interactions complexes entre les éléments visuels, ou même de l’influence des réactions du public. Comme dans le processus de sélection naturelle, certaines caractéristiques visuelles pourraient être privilégiées, tandis que d’autres évoluent ou s’estompent au fil du temps.
L’observateur est ainsi invité à explorer ces différences évolutives, à percevoir les variations comme des adaptations artistiques qui enrichissent l’expérience visuelle. Cette dynamique autopoïétique transcende la notion statique d’une œuvre d’art figée dans le temps, introduisant une dimension temporelle et organique à la contemplation artistique.
Au-delà de la simple dualité, ces tableaux jumeaux engagent le spectateur dans une réflexion sur la diversité, la persistance et l’adaptabilité inhérentes à l’expression artistique. Cette exploration darwinienne de la création artistique offre une perspective intrigante sur la nature évolutive de l’art, où chaque itération devient une étape dans le voyage de l’œuvre vers une forme toujours renouvelée.